L’agriculture occupe les 2/3 de la population active. Elle est limitée et sans réelle marge de progression.

Les terres arables sont en pâturage pour 10%, les terres cultivées restantes produisent du millet, sorgho, des tubercules et des dattes.

La pêche est une véritable ressource qui assure au pays 57 % de ses revenus d’exportation (1er rang mondial exportateur de poulpes dont la valeur marchande est 20 fois supérieure à celle du maquereau). Mais le phénomène de surpêche industrielle étrangère déstabilise la pêche artisanale.

Les ressources minières contribuent à 24 % du PIB. Le fer représente 33,4 % des ressources d’exportation, mais face à la chute des cours mondiaux en 2022, l’or est devenu le premier produit d’exportation.

Chaque jour, six convois de 220 wagons quittent les mines de Zouerate pour se diriger vers le port minéralier de Nouadhibou. Long de 2,5 km, c’est l’un des trains les plus grands du monde.

Le gaz est une nouvelle opportunité. L’unité flottante en mer entre la Mauritanie et le Sénégal devrait produire fin 2024 environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an. La production est destinée à la consommation intérieure et à l’exportation. Cette ressource fera rentrer dans le club des producteurs de gaz la Mauritanie et le Sénégal qui en attendent des revenus considérables et un impact fort sur leur économie.

Economiquement, la Mauritanie est un bon élève mais avec un potentiel d’accroissement limité avec peu de marge de manœuvre.

En juin 2018, un rapport de l’ONU établi que les trois quarts des Mauritaniens vivent dans la pauvreté. 17 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (6,3 % en extrême pauvreté en 2022) et pointe les difficultés dans l’accès à l’eau, à l’alimentation, à l’éducation et à la santé de la population.

Le pays est classé « Pauvre très endetté ». La dette de la Mauritanie est supérieure à son PIB. Mais le pays reste un bon élève avec une inflation maîtrisée, un taux de croissance de 2,5 % et un budget excédentaire.

Dans l’histoire, la Mauritanie est un pays de passage.

Déjà à la fin du néolithique, le dessèchement entraîne la migration vers le sud des premiers habitants négroïdes. Ils sont progressivement remplacés par les pasteurs berbères.

Aux VIIIème et IXème siècle, la Mauritanie se convertit à l’Islam.

Au XIème siècle, conquête almoravide dont l’empire s’étend du Sénégal à l’Espagne.

La France occupe le pays de 1800 à 1960.

En 1958 nait la République Islamique de Mauritanie (RIM)

En 1960, la Mauritanie devient indépendante.

En 1976, ont lieu des conflits avec le Sahara Occidental, essentiellement pour les ressources du sous-sol.

De 1984 à 2005, Ould Taya instaure un régime autoritaire militaire.

En 2007, est élu un premier président civil suivi en 2008 d’un putsch militaire dirigé par Ould Abdel Aziz.

En 2019, Ould El-Ghazouani offre au pays une première passation de pouvoir entre deux présidents élus. 

Terre de contact entre le Maghreb et l’Afrique Noire, la Mauritanie est le lieu obligé de transit des caravanes. Les commerçants entre nord et sud véhiculent outre les marchandises, le savoir de l’islam (« la quête du savoir est un devoir pour tout musulman »). Des érudits se distinguent (grammaire, droit, université nomade=mahadra). Chaque famille noble, propriétaire caravanier, se doit d’avoir sa propre école coranique. Les écrits circulent, le droit s’écrit (actes notariés), les bibliothèques ouvrent.

Le peuple mauritanien est de tradition écrite. Une importance est donnée à l’instruction d’où émerge une élite maure minoritaire.

La poésie est un patrimoine national en Mauritanie, le « pays au million de poètes ». On la récite, on la chante, on l’écrit. En arabe ou en hassanya, en pulaar, en soninké ou en wolof et, depuis les années 1960, en français.

La République Islamique de Mauritanie est un état confessionnel (musulman). Le régime est démocratique et multipartiste.

Le président est élu au suffrage universel.

Le 29 juin 2024, la République islamique de Mauritanie lors de la seconde élection pluraliste et démocratique sous l’ère Mohamed Ould El-Ghazouani, au pouvoir depuis 2019, a réélu celui-ci pour son second et dernier mandat de cinq ans auquel la Constitution du pays lui donne droit.

Il est également président de l’Union Africaine depuis 2024.